« C’est parti mon kiki~ »
Ç’aurait pu être une journée comme il y en avait sept fois par semaines. Elle aurait pu commencer mal, continuer mal & finir mal. Usante & déprimante, lassante et longue, ennuyeuse et tout ce que vous voulez d’autre. Le genre de « 24h » dont Hanki était - malheureusement - habitué à vivre. Mais ce n’était pas le cas; Le jeune homme eut une bonne nuit de sommeil, un réveil facile, un déjeuner sympathique et un départ au bout agréable, accompagnée de Miki - sa moto qu’on pouvait aussi considéré comme étant sa dulcinée -. Bref, tout allait bien comme dans le meilleur des mondes. Revêtir son haut bleu de salarié ne lui avait pas été aussi difficile que d’habitude et il éprouvait même un certain plaisir - ou du moins, il n’éprouvait pas de déplaisir - à passer la serviette dans les couloirs de la JRM ENTERTAINMENT. En plus il faisait beau, les oiseaux chantent, le vent caresse les arbres et fait voler les feuilles. Tout le monde il était beau & il était gentil. Bref, Séoul dans un bon jour. Et heureusement qu’il y avait des jours où tout allait bien. Notre concierge avait besoin de ça. La tronche qu’Hanki tire est un bon « thermomètre » pour connaître son humeur. Et là, maintenant, il souriait.

Et oui, qui l’eut cru ? PHK, sourire ? Un évènement des plus rares; Accompagné par son seau, tenant de ses deux mains le truc qui ressemble à un balais - mais mouillé -, le casque sur la tête faisant tourner en boucle sa playlist, le jeune technicien de surface nettoyait les toilettes avec une sérénité rare. Une sérénité dont ne le croyait pas possible à atteindre. Tous ses collègues étaient habitués à son humeur massacrante, son froid glacial, son regard de la mort qui tue sa race la taupe. La présence de ses grosses lunettes - pas épaisses mais larges - sur son nez rendait probablement ses yeux moins tranchants. Et quand il remarque qu’on a pas peur de lui, il va forcément mieux - oui, notre pauvre garçon est complexé par son regard de méchant loup et n’aime pas qu’on ait peur de lui -. Enfin bref. Il passe la serpillière dans la joie et la bonne humeur. Les heures avaient tout pour défiler vite.

Puis il remarqua quelqu’un. Concentré sur sa musique et sur la saloperie de tâche qui se trouvait au sol, il ne fit pas attention à l’entrée dans les toilettes d’une très charmante demoiselle. Mais lorsqu’il releva la tête, il aperçut le reflet du visage de la belle, puis la belle. Notre technicien de surface tira une grimace, espérant que Yu Ri ne le remarque pas. Après tout, il était dans son coin; Il suffisait qu’elle ne tourne pas la tête pour passer inaperçu. Et elle sortirait, ni vu ni connu. Mais quand Hanki espère quelque chose, jamais au grand jamais il n’arrive. Comme si le tout puissant avait quelque chose contre lui et aimait le taquiner - de la plus méchante des manières -. Comme « prévu », elle se retourne. Elle remarque la présence de monsieur Park.
Ce dernier la regarde un bref instant; Puis il se met à chercher une voie de sortie. A droite ? Un mur. Derrière ? Un mur. Devant ? Un mur. La seule issue était la porte à gauche mais il y avait le « boss » Ahn Yu Ri qui l’empêcherait de s’enfuir. Était-ce la fin ? Allait-il périr aujourd’hui ? Il n’aura jamais connu le grand amour. N’aura jamais de gosses ni de grosse maison. Pas de petits enfants. Pourquoi Dieu était aussi cruel ? Vous le saurez dans l’épisode suivant.

Dans l’épisode précédent, le concierge Han Kyul était en train de nettoyer les toilettes lorsqu’une « inconnue » fit son apparition. Quelqu’un dont il aurait aimé éviter encore un petit moment… Car oui, il l’a connaissait. Cette reconnaissance n’était à priori pas réciproque~ Mais PHK était sur à 100% que la personne qu’il avait en ce moment en face de lui était son « amie d’enfance » qui avait déménagé pour des raisons qu’il ignorait encore. Ça faisait quoi ? Douze ans peut-être qu’ils s’étaient perdus de vue. Malgré une promesse de gamins innocents, idiote au possible, qu’ils s’étaient faits. Et les retrouvailles n’étaient pas des plus romantiques; Hanki restait le même - bien qu’un poil plus grincheux et étrange - tandis qu’elle était devenue une fêtarde un peu délurée. Et qui l’avait oublié. Du coup, il préféra l’éviter pour pas qu’elle se souvienne de cette vieille promesse~

Et il avait réussit jusqu’à maintenant. Mais aujourd’hui, le voilà coincé; Il baisse sa tête, évite le regard de la demoiselle et continue son labeur; « Je ne cherche pas à vous éviter, pourtant. Et je ne vous connais pas, donc vous devez faire erreur. »

Elle était quand même fichtrement collante ! Quand on remarque qu’un jeune homme au regard de tueur vous évites et qu’il ne veut pas vous approcher, la réaction « logique » serait d’en faire de même. Après tout, Hanki avait un look digne d’un mafioso refoulé et qui sait qu’il n’était pas un véritable danger sur pattes ? Faut être honnête~ Notre concierge ne ressemblait en rien à un bisounours en puissance. Mais vraiment pas du tout.
Mais malgré tout, elle ne voulait pas le lâcher; Persuadée qu’elle le connaissait, elle cherchait sans cesse à l’approcher pour mettre les points sur les i. Malheureusement pour la demoiselle, notre technicien de surface ne l’entendait pas de cette oreille et n’y voyait aucun intérêt à lui dire qui il était, & comment ils se connaissaient. Lui rappeler la relation qu’ils avaient avant - innocente au possible - n’avait rien de problématique. Mais c’était la possible évocation de cette promesse d’enfant qui était embarrassante. : « Marions nous quand on sera grand ». Et oui, ça n’arrive pas que dans les films à l’eau de rose.

« C’est qu’une impression… Vous m’avez p’tête vu dans un bar, une boîte, dans la rue… A l’école… » répond simplement notre TOP national, en retirant néanmoins son casque par politesse, mais sans s’arrêter de faire le ménage, forçant la serpillière pour effacer cette satanée tâche qui refusait de partir.
Il voit la styliste s’approcher de lui et répond par une grimace discrète. Le pauvre ne voulait pas qu’elle le reconnaisse et vous connaissez les raisons du pourquoi du comment. Alors oui, le sentiment de sembler connaître quelqu’un sans savoir où on l’a rencontré est quelque chose de pénible. Mais le fait de se savoir non reconnu alors qu’on reconnaît l’autre est tout aussi pénible. Quoi que dans la situation de PHK, c’était peut-être le mieux.
Et le fait qu’il l’a fuit devait sans doute la déconcerter pas mal; Après tout, une belle fille comme elle ne devait pas être habituée à ce que les garçons s’éloignent quand elle arrive, n’est-ce pas ? Elle devait être habituée à ce qu’ils se ruent comme des sales taupes sans états d’âmes vers elle~ Pas facile d’être belle, n’est-ce pas ?

« Des problèmes d’audition, j’imagine. J’entends mal, ces derniers temps. » Et oui, notre petit jeune homme n’a pas d’autres répliques à sortir que ces dernières, naze à souhait. Il n’avait pas prévu de tomber sur elle aujourd’hui et n’avait pas prévu des phrases pour s’extirper de ce guêpier. Il baisse davantage sa tête, préférant éviter le regard de son « amie d’enfance ». Puis elle lui propose d’enlever les lunettes. Oh que non il ne pouvait pas faire ça è_é. Ses lunettes étaient le dernier rempart entre la demoiselle et lui-même. S’il les enlevait, il serait… Sans protections !
« Mais il n’y a rien à se rappeler, on ne se connaît pas ! » lâche Hanki en faisant un pas en arrière, renversant sans faire exprès le seau rempli de produit ou d’eau. Il glisse, tombe en arrière et comme dans TOUS les films & TOUS les livres, qui est-ce qu’il entraîne dans sa chute ? La jolie fille. Bah oui, c’était à prévoir. Mais c’est tellement bon de taquiner Han Kyul~ Donc l’homme de ménage tombe en arrière, entraînant dans son sillage Yu Ri qui s’écrase… Sur lui ! - Oui, quitte à faire les choses, autant les faire bien -.

« Watzeufeuk ?! »
Donc nous voilà avec la miss sur notre concierge, étalé contre le sol, sans défense. ET les lunettes à l’ouest. Qu’est-ce que vous demandez de plus ?

Toutes les excuses du monde ne suffiraient pas à arrêter la demoiselle; Elle semblait être déterminée à trouver l’identité de cet « illustre inconnu » au charisme débordant, même s’il était dans un ridicule bleu de salarié mal-aimé et sous-payé. Enfin, il fallait tout de même avouer que ses excuses bidons étaient… Bidons au possible. Son petit cerveau tournait à cinquante kilomètre à la seconde et était à deux petits pouces de la surchauffe. Et il serait dommage de le voir s’écrouler par terre~ Bref, notre super concierge faisait de son mieux pour s’échapper des tenaces griffes de son « amie d’enfance qui ne se souvenait même plus de lui alors qu’ils s’étaient promis de se marier quand ils seraient grands » qui ne lâchait rien. Bref, tout était bon pour pouvoir se tirer de cette impasse, quitte à se faire allumer par le supérieur qui n’aime pas qu’on fasse le boulot à moitié. Mais il n’avait pas le choix, notre TOP. C’était même une question de vie ou de mort. Enfin, presque.

« N’approchez pas ! » lâcha Hanki lorsqu’il remarqua la jeune fille s’avancer vers lui. Et dans la surprise, il fit un pas en arrière, oubliant qu’il y avait un mur et son seau rempli d’eau pas super propre. Notre pauvre garçon glissa en arrière, se cognant avec une certaine violence la tête contre le béton, projetant ses lunettes far far away. Et lui offrant innocemment une petite mais belle bosse. Les idées dans sa petite tête étaient du coup plus super en place et il « récupéra » la vue qu’après quelques minutes. Et il faillit se fracasser la boîte crânienne une seconde fois lorsqu’il remarqua que son « amie d’enfance qui ne se souvenait même plus de lui alors qu’ils s’étaient promis de se marier quand ils seraient grands » était sur lui; Les joues de notre super héros devinrent écarlates, de la même manière que Yu Ri et il tourna la tête pour éviter que cette dernière ne le remarque.

« Watzeufeuk again ?! »

Mais c’était visiblement trop tard. Elle sortie ce petit vieux surnom pas génial qu’elle utilisait il y a quelques douze quinze ans, faisant grimacer pas très discrètement « Kyulie ». Son regard de tueur était probablement une des rares choses n’ayant pas changé en lui. Il avait grandit, s’était « épanoui » mais ses yeux restaient toujours les mêmes. Tranchants, vifs, profonds, intrigants mais surtout destructeurs. Notre concierge soupire et laisse tomber sa petite tête en arrière, se cognant légèrement contre le mur en faisant un « TONK », l’air désabusé. Voilà, il avait passé des semaines à éviter ça et il fallait qu’il se plante. La JRM était décidément un endroit maléfique, il rencontrait toutes les personnes qu’il ne voulait en général plus revoir. Ou qu’il n’était pas encore prêt à revoir. Enfin vous comprenez son problème.

Il soupire. Se caresse l’arrière de la tête en grimaçant avant d’essayer de se redresser. Il jette un regard à « Ririn », lui « demandant » télépathiquement de se déplacer car il ne pouvait pas si elle restait posée sur lui. Mais visiblement, elle n’y arrivait pas. Le bonhomme regarde brièvement les jambes de la demoiselle et celle-ci semble souffrir d’un genou. Super. Non seulement elle le reconnaissait mais en plus, elle se cassait la gueule. La faute à TOP ? Du tout ! Si elle ne s’était pas avancée vers lui, il n’aurait pas reculé. Et s’il n’avait pas fait quelques pas en arrière, il ne serait pas tombé ! CQFD. Règle numéro une quand on RP avec Hanki : Quoi qu’il arrive & quoi qu’il se passe, ce n’est pas de sa faute à lui. Règle numéro deux quand on RP avec Hanki : Quoi qu’il arrive & quoi qu’il se passe, se référer à la règle numéro une.

Il soupire une seconde fois. Le bonhomme s’extirpe de « l’étreinte » de la belle demoiselle et se redresse en constant avec effroi que ses « fringues dégueulasses » sont dégueulassées. De l’eau, certes, mais carrément cradingue. Heureusement qu’il a plein de fringues de rechanges dans son casier dans le vestiaire. Toujours prévoir ce genre de situation. Bref. Il essore rapidement son bleu et tend la main à « Ririn » avant de la relever, faisant attention à ne pas toucher son genou meurtri. Puis ils se dirigent vers ledit vestiaire, histoire de se changer. La styliste va se retrouver avec des vêtements d’hommes mais bon, elle fera avec; « Tu diras pas que c’est ma faute, hein. J’y suis pour rien. C’est toi qui m’a sauté dessus. Bouuulet. »

« ‘fin bon. Au moins y’a quelque chose en toi qu’a pas changé » Mélancolie ? Nostalgie ? Ouuh ): Pauvre Kyulie.
« L'avantage du fait que tu m'ais reconnu, c'est que j'aurais plus à te vouvoyer... »

Hanki était effectivement un gars qui aimait bien la langue de Shakespeare. Il le parlait couramment mais avait l’étrange & inconsciente habitude d’exagérer inutilement certaines expressions, les rendant risibles au possible. Ses « What the F*ck » devenaient des très longs mais audibles « Watzeufeuk » qui arrivaient souvent à arracher des sourires sur les visages des autres. PHK était un type assez génial, si vous voulez savoir. Et il est vrai que, comme l’a dit Yu Ri, il aimait jouer aux super héros lorsqu’il était plus jeune. Alors oui, il n’était pas aussi classe - si on faisait fi du collant bleu et du caleçon rouge ridicules - que superman. Mais notre TOP concierge était quand même un « Pas-mal-man » qui en jetait grave sa mère la taupe; Son regard de cocker avait fait des ravages à l’école et faisait peur aux plus âgés, professeurs inclus. Il y avait bien entendu - en toute logique, comme dans les films à l’eau de rose super niais - une personne qui n’avait pas peur de lui et qui s’était très tôt lié d’amitié avec. Cette personne, c’était cette petite princesse. Une fillette à l’époque pour qui le « délinquant au regard de tueur » s’était éprit. Si on pouvait appeler le sentiment qu’il ressentait envers elle de « l’amour », puisqu’il n’y connaissait pas grand-chose - et qu’il n’y connaît toujours pas plus aujourd’hui - dans ce domaine à la fois brumeux & infini. C’était probablement du au fait que la demoiselle n’était pas « froide & lointaine » avec notre jeune homme que ce dernier l’eut tant « apprécier ».

Bref, « Pas-mal-man » tombe en arrière, entraînant dans son sillage la jeune styliste. Le seau se renverse sur eux et les deux tourtereaux sont complètement tâchés par l’eau - crade au possible - qu’il contenait. Et se retrouvaient dans une posture pour la moins embarrassante. Bravant monts & dangers, le jeune homme se relève et amène Yu Ri - qui s’était fait mal au genou, SUPER - aux vestiaires pour la changer. Ce n’était pas un problème pour Han Kyul car il était habillé de son uniforme de « femme de ménage ». Mais ce serait assez mauvais pour la coréenne qui avait un boulot un peu plus classe - mais surtout beaucoup mieux rémunéré & dont la reconnaissance qui en découlait était bien plus élevée que son job de chiottes -. Il sort donc des vêtements et va s’adosser contre des casiers, de l’autre côté de la pièce pour ne pas « voir » la jeune fille se changer. Il a ses valeurs, notre bonhomme ! Jamais au grand jamais il fera quelque chose qui entrerait en conflit avec ses principes.

« Et oui, tu dois porter ça~ » lance Hanki en attrapant une serviette pour s’essuyer un peu. Et quand il parlait de « ça », c’était ses fringues de civil. Pas le deuxième uniforme vraiment super laid qui se trouvait dans son casier. Même s’il n’aimait pas ça, l’utiliser pour rentrer à la maison ne serait pas vraiment dérangeant. Et puis, ce n’était pas comme si il n’avait plus jamais la revoir ? Elle l’avait retrouvé, donc elle risquait de ne plus le lâcher le pauvre. Et au moment où il a une petite pensée pour son genou meurtri, notre concierge se met à ouvrir d’autres casiers pour y trouver des matériaux de premier soin. Il trouve pansements, bandages & désinfectants et retourne vers son amie d’enfance qui devait être à présent changée. Et il grimace lorsqu’il voit qu’elle s’était pas fringué avec les bons vêtements…

« Je t’ai demandé de mettre ces fringues là » lance notre mafioso en pointant du doigt ses vêtements à lui; Et avant qu’il n’ait le temps d’enchaîner quoi que ce soit, la styliste lui lança ses fringues dégueulassées en lui demandant toutes sortes de choses. Hanki soupira de lassitude, trouvant son amie bien peu maligne de lui demander autant de chose alors que tout était de SA faute. Si elle ne s’était pas approché de lui, rien de tout ceci ne serait arrivé ! Il attrape tout de même le tas de linge qu’il allait devoir ramener chez lui… Avant que son visage ne se liquéfie littéralement en entendant la réplique suivante de Yu Ri. PHK se tourna effectivement vers la fillette, la bouche ouverte, visiblement sous le choc. Et ladite bouche a bien du mal à se refermer malgré la tentative de rattrapage de la « bombe ».

« Je… » commence notre concierge, avant de s’arrêter. Il lui a fallut même pas dix minutes pour se souvenir de cette promesse en bois; « J’ai pas une thune, donc j’ai pas de bague. Et je me souviens pas de t’avoir promis la moindre bague, oh ! Puis je suis pas fan de ces fêtes super commerciales… Donc au lieu de raconter des salades, pose ta jambe là, je vais m’occuper de ta blessure »
Hanki vers alors le produit sur du coton et se met à désinfecter d’une main maternelle la plaie de la jeune fille; « Attention ça va piquer » murmure le bonhomme avec une voix de papa gâteau en faisant attention à ne pas appliquer trop d’alcool sur la blessure. Puis il finit par poser un pansement et l’entourer d’un bandage; « Je comprend toujours pas pourquoi je dois tout faire alors que je suis la victime dans l’histoire… » Il ne s’arrêtera donc jamais de râler ?

Quand je serais grand, bah je serais super riche. Combien d’enfants ont un jour fait cette « promesse » et, une fois adulte, se heurtant à la dureté de la vie, ils ont compris que cela ne sera guère plus probable que de ne pas trouver ses chaussettes ? Ses parents ont très tôt montré de la plus logique & méchante des manières que la vie n’a rien de rose. Que si notre esprit est emplis de fantastiques rêves, la chute sera encore plus violente. Hanki n’a par exemple jamais pu croire en l’existence du Père Noël. Sa mère lui avait fait veiller toute la nuit du vingt quatre décembre pour lui montrer que le grand père en rouge & en blanc ne viendrait pas. Et il n’est pas venu, comme vous pouvez l’imaginer. Ses cadeaux d’anniversaires ? Quelques sous pour qu’il puisse s’acheter des bonbons; Si il n’a pas eut la misérable vie qu’a eut Cosette des Misérables de Victor Hugo, on peut tout de même dire que le jeune homme au « regard revolver » n’a pas été vernis. Du coup, on peut dire que Yu Ri a été un petit soleil dans son cauchemar éveillé. Elle lui avait apporté, lorsqu’il était jeune, ce qu’on appelle l’espoir. Et la joie, entre autre. On peut aussi considérer que ce qu’il ressentait envers elle était de l’amour; Innocent & Naïf, comme on peut s’en douter d’un amour de maternelle & primaire.

Alors qu’elle a déménagé, notre jeune homme a grandit. Il a appris que vivre était une épreuve. Et est devenu, maintenant, un homme. La rencontre avec la demoiselle tourna rapidement à la comédie, notre héros essayant de l’éviter, de ne pas croiser son chemin ni son regard. Il s’était souvenu au moment où il l’aperçut qu’elle était « elle ». Sa promesse ressurgit de son petit cœur mais ce dernier le talonnait qu’il ne ressentait rien pour la demoiselle. Ce mariage était un passé peut-être révolu. Mais restait une promesse. Lorsque « Ririn » lui demanda sa bague, Hanki crut d’abord à une blague. Logique; Elle ne pouvait pas s’en souvenir. Et il essaya d’éviter ce sujet embrumé par les questions en désinfectant la petite plaie sur le genou de la belle & tendre. Il l’entend souffrir, grimacer, râler car ça fait mal; Mais il n’y pouvait rien, hein. Elle n’allait pas lui demander de lécher la blessure, ne ?
Et comme il fallait s’y attendre, il se plaint; Croyant que le monde était contre lui, il dévoile son côté premier : Grincheux au possible. Bien sur, elle réplique derrière =3.

« Donc c’est de ma faute ? » lance le bonhomme en fronçant les sourcils; « Si tu m’avais pas acculé dans les toilettes, on en serait pas là tu sais ! »; Puis il éclate de rire, en rebouchant la bouteille d’alcool et en rangeant dans l’espèce de boîte la trousse de soin et tout ce qui allait avec. Comme quoi, même notre TOP concierge peut rire...
« Désolé; ça fait dix ans qu’on s’est pas revu et la première chose que je fais, c’est râler. Des choses qui changent pas, hein… » continue notre bellâtre au yeux revolvers en se redressant et en poussant la boîte, sans chercher à la remettre à l’endroit d’origine.

« Et je ne t’évitais pas, j’t’ai dit » Les TOP ont toujours raison ! « Juste que voilà… Voilà quoi ! J’ai pas de raison à te donner, j’ai pas eut le temps de chercher… » Faut dire que la demoiselle ne le laissa pas un instant de répit ! Elle l’a acculé dans les toilettes dans lesquelles il n’avait nulle part où s’enfuir et il n’avait pas vraiment eut, pendant ce temps, la tête à chercher une quelconque excuse au cas où elle découvrait qui il était… « Et tu l’auras, ta bague. Je l’ai promis, je l’ai promis. Par contre, t’attends pas à ce que ce soit un truc de riche; J’ai pas un sous j’t’ai dit. Pas eut autant de chance que toi~ Ou réussite. Ou talent... »